vendredi 6 février 2009

un matin agréable

Un matin agréable.


Il y avait des jours où l’enthousiasme était de mise, des matins frais, légèrement brumeux comme je les aimais, ceux des expirations fumeuses, des ombres épaisses au sol et du soleil généreux. Je tressautais dans mon petit intérieur de la perspective d’un temps joyeux, du court terme toujours, un café, des gens, elle, des paysages, des souvenirs. Mais fixer une ligne directrice, une ligne de vie au bonheur linéaire, parsemées d’échéances, cogitées de réflexions ou de standards, relevait de la plus extrême difficulté voire même d’une incapacité totale. J’aspirais pourtant à cette construction mentale mais le quadrillage du temps m’avait toujours été bien aléatoire. Le lointain, effrayant, n’était sans doute envisageable qu’en rêves. Je ressentais le provisoire et les cycles se succéder, s’imprimer, mon humeur comme thermomètre défectueux, sans certitude de saison mais au hasard des circonstances et des soucis singuliers de chaque nouveau matin. Je flottais et tentais de naviguer sur un cours d’eau dont le niveau variait ; Fleuve ou petit ruisseau, la barque tanguait parfois. Tout dépendait des remous et c’était bien comme ça.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un café, un livre
Un bonjour, un sourire
Des choses simples
Qui permet pour un instant
D'oublier le quotidien...