Brute incursion (3/5)
M’y voilà. L’hyper centre. Ça grouille. Des couples et des groupes s’activent de partout. Ça ressemble à une parade immense. Une partie de la foule stagne, surtout devant
Ça m’étonnerait qu’ils l’aient. J’essaye tout de même.
- C’est à qui ?
La vieille dit :
- Je crois que c’est à moi.
Je laisse filer. Salope. J’attends encore cinq minutes que vienne mon tour, puis j’expose ma requête. Le vendeur ne connaît pas et me fait répéter :
- Qui ?
Je répète, j’épelle. L’inculte. Aucune trace de l’auteur.
- Tant pis… merci, au revoir.
C’était prévisible.
J’y suis, j’y reste un peu. Je redescends aux dvd. Il y a des promos, des belles remises. Des coffrets et des lots de deux de
- Pardon…pardon !
On ne me répond pas. Aux bras d’une fille rondelette, le gars en maillot de l’O.M sent la transpiration. Ils ne bougent pas. Je force le passage puis je passe devant les séries. Des flics, des médecins, des avocats, des voyous, américains encore. Je survole, je ne suis pas adepte. Au rayon derrière, il y a moins de monde. Je gratte dans les documentaires. On y relate l’Histoire, des drames et des épopées. Des morts et de vieux personnages figurent sur les boîtiers. J’ai envi d’en acheter un. Je me raisonne. Il fait chaud, j’ai mal à la tête et je souffle.
De la foule, encore plus, remue vers les bacs à disques. Sur un présentoir, le dernier disque de Cali, EMI France se vend à 14 euros. Gros con. Des groupes d’adolescents se massent autour. Plus loin, des jeunes en survêtements fouillent au rayon rap et hip-hop. Ils parlent forts. Le vigile est prostré dans un coin et les surveille. J’aperçois deux jolies filles. Un peu d’espace là-bas Les gens y sont plus vieux. Je m’arrête devant une borne qui propose du gratuit. Une compilation de musiques classiques. Je mets le casque, j’expire, j’écoute.
Découvrez Cristian Mandeal!
3 commentaires:
Ouaouhhhh. Ca fait du bien un peu de musique classique... Ca donne des frissons !
j'ai rarement vu une publicité qui donne autant envie d'aller à la fnac et un regard aussi empathique sur le genre humain.
Et comme pourrait dire Voltaire à Rousseau : vos écrits ne suscitent qu'un désir : aller brouter dans les verts pâturages
une admiratrice inconditionnelle
Merci...
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