le solitaire
Je déteste autant de suivre que de conduire.
Obéir ? Non ! Et gouverner jamais !
Celui qui n’est pas terrible pour lui n’inspire la terreur à personne
Et celui seul qui inspire la terreur peut conduire les autres.
Je déteste déjà de me conduire moi-même !
J’aime comme les animaux des forêts et des mers, à me perdre pour un bon moment,
A m’accroupir, rêveur, dans des déserts charmants
A me rappeler enfin moi-même, de loin,
Et à me séduire moi-même.
F.Nietzsche. Le gai savoir.
2 commentaires:
Quels beaux vers que ce solitaire...
Criant de vérité !
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