dimanche 18 janvier 2009

le solitaire

le solitaire




Je déteste autant de suivre que de conduire.

Obéir ? Non ! Et gouverner jamais !

Celui qui n’est pas terrible pour lui n’inspire la terreur à personne

Et celui seul qui inspire la terreur peut conduire les autres.

Je déteste déjà de me conduire moi-même !

J’aime comme les animaux des forêts et des mers, à me perdre pour un bon moment,

A m’accroupir, rêveur, dans des déserts charmants

A me rappeler enfin moi-même, de loin,

Et à me séduire moi-même.







F.Nietzsche. Le gai savoir.

2 commentaires:

Dantès a dit…

Quels beaux vers que ce solitaire...

schock a dit…

Criant de vérité !